Malgré le contexte sanitaire et les confinements successifs, le secteur cinématographique sur la Côte d’Azur semble être resté dynamique en 2020. Plages, palaces, ports… Le territoire semble tirer profit de ses nombreux atouts naturels et culturels.
Le cinéma comme ADN. À jamais la première, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur peut s’enorgueillir de son patrimoine culturel : en 1899 avait lieu la première séance payante au monde à l’Eden-Théâtre, à La Ciotat, premier lieu de projection des films des frères Lumière. Fort de cet héritage, le territoire provençal n’a de cesse d’attirer les metteurs en scène français et étrangers.

Et pour cause, les décors naturels font de la région la 2e en France en termes d’accueil de tournages. Avec 5 000 jours de tournage chaque année, le territoire enregistre quelque 130 000 000 € de retombées économiques directes par an. L’engouement est tel qu’il ne semble pas avoir freiné les ardeurs artistiques, notamment sur la Côte-d’Azur.
Plages paradisiaques, Méditerranée à perte de vue, ports de pêche, petits marchés… D’après les derniers chiffres communiqués par la Commission du Film Alpes-Maritimes Côte d’Azur, en dépit du contexte sanitaire, 879 jours de tournage y ont été recensés en 2020, dont 4 long-métrages, 242 publicités, 6 documentaires et 8 séries TV.

Le cinéma, levier économique local
Parmi eux, Nicolas Bedos s’installait l’an dernier dans les studios de la Victorine, à Nice, pour y préparer les premières scènes de son film Mascarade, réunissant Isabelle Adjani, François Cluzet et Pierre Niney. Dans les séries françaises, on note aussi le tournage de la 14e saison de Section de recherche, diffusée sur TF1.
Grâce à ses nombreux atouts, le secteur cinématographique du territoire est aussi source d’emplois : à ce jour, 616 techniciens, 184 artistes, 72 prestataires de services et 40 sociétés de production et de post-production participent à son rayonnement économique.
En hausse, le nombre d’embauches locales s’élève à 7 870, tandis que la Côte d’Azur comptabilise près de 32 millions d’euros de retombées économiques et plus de 75 millions indirectes.
Ressource inépuisable d’inspiration
Pour les cinéphiles, certaines productions du 7e Art tournées il y a peu de temps sur la Côte d’Azur sont à retrouver sur les plateformes de streaming : c’est le cas du thriller britannique Rebecca : les inconditionnels de Netflix auront noté que les scènes de rencontre entre les deux personnages principaux se déroulent en partie à Nice, notamment sur la Promenade des Anglais. Un décor de rêve, baigné de lumière naturelle, participant au charme de cette idylle naissante.

En 2018, l’acteur/réalisateur/scénariste Philippe Lacheau y jetait son dévolu pour le tournage de Nicky Larson et le Parfum de Cupidon, adaptation moderne du manga éponyme. Certaines scènes ont été filmées à l’aéroport de Nice ainsi qu’au port Lympia.
Les Drapeaux de Papier, Riviera, The Climb… La liste ne cesse de s’étoffer. Et 2021 semble être une année propice pour continuer sur cette lancée malgré le contexte sanitaire : le tournage de la saison 2 d’Emily in Paris, diffusée sur Netflix, est déjà lancé, et les fans de Musso se réjouiront du tournage de l’adaptation du roman La Jeune fille et la Nuit.