Deux Marseillais ont créé Blanc Dauphin, start-up de prêt-à-porter engagée pour l’environnement. Ils s’apprêtent à commercialiser leurs premières vestes fabriquées en France à partir de déchets plastiques recyclés.
Le début de l’histoire commence par une rencontre. Celle de Florent et Antoine, autour d’une même passion : la plongée sous-marine. Il y a trois ans de cela germait l’idée de la création d’une entreprise avec pour objectif, d’une part, de contribuer à la protection marine, de l’autre d’éveiller les consciences.
En 2019 naissait la société Blanc Dauphin, entreprise de prêt-à-porter prônant des valeurs environnementales et l’artisanat français. « À ce moment-là, c’était encore novateur de récolter des déchets en mer pour les revaloriser, nous raconte Florent, président et co-fondateur. Nous avons tous une sensibilité par rapport à cela au bord de la Méditerranée. En faisant de la plongée tous les deux, nous avons compris la responsabilité que porte notre génération sur cet environnement, l’idée est d’embarquer tout le monde là-dedans. »
Et pour cela, les deux amis et associés ont opté pour un modèle de veste made in France alliant tendance et écologie, grâce à une fabrication éco-responsable. « On a pas fait d’étude de stylisme, on voulait un prototype qui nous convenait à nous, d’abord, pour être sûrs qu’il plaise à d’autres. Nous avons des tissus imperméables, une bande en sérigraphie artisanale conçue avec des encres naturelles et les tissus intérieurs comme extérieurs sont faits à partir de plastique recyclé. »

Les acteurs locaux s’impliquent dans la démarche
Côté industrie, différents partenaires sont aujourd’hui greffés au projet : à commencer par Seaqual, fabricant de polyester recyclé avec du plastique récolté dans la mer et l’entreprise NewLife, qui fournit le polyester recyclé à partir de bouteilles plastiques recyclées. Sont aussi impliqués Initiative Marseille Métropole, le fablab de l’école d’ingénieur Centrale Marseille, chargé de la découpe et de la gravure de l’écusson en liège ou encore le collectif marseillais Fask.

Tous ces acteurs sont aujourd’hui réunis pour porter à leur façon la start-up à l’identité bien marquée, en atteste son nom. Blanc Dauphin : Blanc pour la pureté, Dauphin pour le côté environnemental. Et le logo parle de lui-même.
« C’est un aileron de dauphin sur un iceberg, décrit-il. Nous voulions que la veste ait une bande qui change de couleur en fonction de la température, nous avons cherché longtemps avant de trouver ce système thermochromique qui reflète nos valeurs et qui différencie le produit. Si on retourne le logo, on y voit aussi une montagne, tout est lié. »

Lancement de la campagne de crowdfunding
Associés avec différents ateliers, les deux entrepreneurs en sont aujourd’hui au stade de lancement. Le 17 août, une campagne de crowdfunding a été lancée sur la plateforme en ligne Ulule. Objectif : entre 20 et 50 ventes sur les premières productions. Les dix premières vestes seront commercialisées à 185 euros, puis 195 euros les suivantes.
Les modèles seront disponibles en deux coloris, blanc et noir, puis en bleu si 130% de l’objectif est atteint. Par la suite, Antoine et Florent imaginent déjà décliner le concept via d’autres produits, tels que des t-shirts, polos, shorts de bain, et d’autres qui cibleront davantage le prêt-à-porter féminin.

« Pour le moment, on attend de voir comment sera reçue l’idée, nous allons honorer les premières commandes. Le site est prêt à être lancé, nous ouvrons notre visibilité sur les réseaux sociaux. On y va pas à pas », conclut Florent. Affaire à suivre.