Après plusieurs années de commercialisation en ligne, Raphaël Ostorero a ouvert sa boutique de bijoux Ruban Rouge, à quelques pas du Vieux-Port de Marseille. Un nouveau succès pour le jeune entrepreneur qui propose plusieurs collections inspirées de la Méditerranée.

Le rendez-vous était donné dans sa première boutique, rue Pythéas. Polo noir, bagou à la marseillaise… À seulement 27 ans, Raphaël Ostorero a déjà tout d’un entrepreneur aguerri. Et pour cause, il y travaille déjà depuis une décennie. L’aventure Ruban Rouge commençait pour lui sur les bancs du lycée, période durant laquelle ses tous premiers assemblages de bijoux s’arrachaient d’un établissement marseillais à l’autre.

« Quand j’avais 17 ans, ma copine de l’époque m’avait acheté un bracelet « menottes » avec un cordon marron, nous raconte-t-il derrière son comptoir, à côté duquel nous distinguons les futurs bijoux en cours d’élaboration sur la table de l’atelier. Par souci d’esthétisme, je voulais changer le cordon en rouge. Elle m’a appris à le faire moi-même. Depuis, j’ai commencé à assembler de nouveaux bracelets. À Saint-Joseph, ça a plu à mes potes, ils en ont parlé à d’autres lycéens, de Chevreul Champavier, Michelet… Ça a rapidement fait des connexions. »

Des modèles à l’univers « pagnolesque »

Le bouche-à-oreille prend de l’ampleur, au point que Raphaël se lance sur Instagram (à l’époque peu utilisé en France) et Facebook, sur lesquels ils reçoit directement les demandes de ses « clients ». Mais Ruban Rouge, kézaco ? « Dans la religion juive, le bracelet rouge représente un porte-bonheur. Et puis « Ruban Rouge », dans la consonance, ça sonne très français, ça m’a plu, et ça n’a pas changé depuis. »

Car, « depuis », tout s’enchaîne pour le créateur. La bijouterie Yos s’intéresse à ses produits qui sont commercialisés en boutique, Raphaël se rapproche de fournisseurs locaux pour élaborer ses bijoux et très vite se dévoile l’identité de la marque, à travers des modèles inspirés de Marseille, de l’univers « pagnolesque » et de la Méditerranée.

« Le tout premier modèle était le bracelet poing américain, que je commercialise encore aujourd’hui ; puis j’ai lancé les bracelets ancres et hameçons qui étaient en accord avec l’esthétisme que je recherchais, à la sauce marseillaise ! »

Vers une montée en gamme et de nouveaux projets

Commencent alors les choses sérieuses, avec la création d’un site marchand, un corner de vente au Printemps des Terrasses du Port, puis un passage en point de vente éphémère aux Docks Village, géré par le créateur Julien Florès. Les prémices de l’aboutissement puisque, depuis quelques mois, Raphaël détient les clés de son tout premier local, rue Pythéas.

On y découvre l’ensemble des collections (Corail, Méditerranée, Rock’n’Roll, Érosion, Terre & Mer) ainsi que quelques gammes. Du bracelet « Mucem » à la bague « Corail », en passant par les bracelets « Ancre » au cordon personnalisable, les bijoux sont tous en plaqué or, argent, or rose ou ruthénium.

Et pour la suite ? « Je compte partir sur des créneaux plus « haut-de-gamme » en intégrant l’argent 925 dans mes créations, annonce-t-il. Ruban Rouge, ce sont les bijoux que j’aurais voulu porter à l’époque, je dessine, je teste pour que cela plaise à d’autres personnes qui ont les mêmes recherches, en clin d’oeil toujours aux locaux. Dans l’avenir, le but serait que la boutique soit 100% développée pour que je puisse en ouvrir une autre à Saint-Tropez ou encore à Aix-en-Provence, tout en étoffant mon réseau de revendeurs. On en est au tout début, il reste beaucoup de choses à imaginer ! »

Informations pratiques

1, rue Pythéas, 13001 Marseille.
Bijoux à partir de 35 €.
Découvrez le e-shop de Ruban Rouge.