Si l’année 2020 a mis à mal le secteur économique des professionnels de la montagne, cette année annonce un vent de retrouvailles et de renouveau. Activités de glisse, approche environnementale… Pour cette nouvelle saison, les Alpes du Sud choisissent d’innover, tout en profitant de la réouverture des remontées mécaniques.
Après une saison d’hiver 2020-2021 perturbée en raison de la crise sanitaire, les professionnels du tourisme en montagne sont fin prêts à embrayer pour combler leurs touristes. Présents hier chez Cook in Potes, à Marseille, les différents représentants des stations des Alpes du Sud se sont rassemblés pour présenter leurs nouveautés et leurs perspectives en vue de la prochaine saison.
Pour rappel, l’an dernier, le gouvernement français avait contraint les stations à laisser à l’arrêt les remontées mécaniques. Un coup dur pour l’ensemble du secteur touristique en montagne, en sachant que le ski alpin représente l’activité phare des sports d’hiver.

Année Covid : diversification des activités en montagne
L’occasion aussi pour les stations de se réinventer, de présenter les activités jusque-là moins plébiscitées par la population : le ski de fond aura ainsi tiré son épingle du jeu, un sport pour lequel plusieurs villages avaient su développer une offre conséquente, comme à Serre-Chevaliers dont les pistes représentent pas moins de 91 kms sur le domaine, ou encore dans le Queyras, à Ceillac, et ses 48 kms de pistes.
Parmi les autres offres, les raquettes, le ski de randonnée et les activités proposées par différents prestataires comme les chiens de traineaux ont su appâter la clientèle.

Vers de « meilleurs » jours
Un soin palliatif, tout au plus. En attestent les taux d’occupation qui furent loin d’avoisiner ceux des années précédentes publiés par l’ANMSM avec Atout France et France Montagnes. Pour le comparatif, sur l’ensemble de la saison hivernale, les Alpes du Sud comptabilisaient 62% de taux d’occupation. Ils étaient de 24% l’année suivante.
À la suite de cette année noire, place donc au retour des « meilleurs » jours. Le 14 octobre dernier, le secrétaire d’État au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, déclarait que les contraintes seraient levées pour la prochaine saison hivernale en ouvrant l’accès aux remontées mécaniques auprès desquelles la présentation d’un pass sanitaire ne serait pas obligatoire « à ce stade« .

À nouvelle saison, nouvelles dynamiques
Malgré les craintes et incertitudes, c’est avec le sourire que les professionnels du tourisme abordent cette nouvelle saison.
« On devrait faire une belle saison, normalement, se réjouit Alexia Grossan, responsable de la communication pour l’office de tourisme du Queyras. L’an dernier, les touristes ont été privés de ski alpin. Les férus de pistes n’ont qu’une envie, c’est d’y retourner. On note aussi un renouveau de la clientèle sur le ski de fond et de randonnée. C’est pourquoi nous avons réfléchi à développer le réseau de pistes pour que chacun puisse s’adonner au sport qu’il souhaite, que ce soit de manière libre ou accompagné d’un guide. »
Côté activités originales et ludiques, les vacanciers n’auront que l’embarras du choix dans les quelque 65 stations des Alpes du Sud : bivouac en tipi dans le pays des Écrins, vol gourmand en montgolfière à Orcières Merlette, tyrolienne aux Orres, découverte d’une grotte de glace à Vars, ski joëring (glisse tractée par un cheval) dans la vallée de la Blanche, fat bike dans le col de l’Izoard… Pour en profiter pleinement, des pass multi activités sont d’ailleurs à disposition des touristes dans plusieurs villages.

Une approche environnementale marquée
Mais là où se démarquent les stations des Alpes du Sud est bien dans l’approche environnementale développée par différents biais. On notera notamment des pionnières dans la transition énergétique avec les Orres, faisant place, depuis les années 60 , au concept du « sans voiture » et Serre-Chevalier, première station à produire sa propre électricité.
Et dans l’univers des smart mountains, Valberg a elle aussi ses atouts, en devenant en 2018 la première station des Alpes du Sud à obtenir le label Flocon Vert. « On a engagé beaucoup d’actions en faveur du développement durable, et ce depuis la création même de la station, nous indique Alexis Barrois, responsable du pôle tourisme. Cela se traduit aujourd’hui par des enneigeurs nouvelles technologies, des navettes électriques permettant à la station de rester piétonne ou encore les randonnées écologiques. Bientôt, nous aurons aussi la Maison de l’Environnement et de l’Observation avec un planétarium qui nous permettra de continuer à sensibiliser nos locaux et vacanciers. »
Une bonne raison en plus, donc, de se laisser tenter par ces destinations quand sonnera l’heure des vacances d’hiver. Sans oublier des offres promotionnelles qui devraient en motiver plus d’un.
Informations pratiques
Retrouvez tous les offres des différentes stations via le site du Comité Régional de Tourisme.