Dès le 17 novembre, les Français pourront participer à une chasse au trésor inédite : celle du Déchet d’Or. Imaginée par Emmanuel Laurin et son équipe de l’association Sauvage Méditerranée, l’initiative des Aixois a pour vocation de fédérer et de sensibiliser la population française au recyclage du plastique à travers une approche ludique.
Et si le véritable trésor se trouvait dans la nature, aux yeux de tous, sans jamais être récupéré ? C’est en tout cas le message engagé que souhaite faire passer la marque aixoise Sauvage, spécialisée dans l’upcycling et dans la sensibilisation de la protection de la Méditerranée. Depuis 2018, l’association Sauvage Méditerranée commercialise des collections de bijoux et accessoires à partir de déchets sauvages, tels que des bouchons, filets de pêche…
Un travail de revalorisation qui s’inscrit aujourd’hui dans un rude combat pour la préservation de l’environnement, mis d’ailleurs en exergue ces derniers jours avec le déroulement de la COP26 à Glasgow. À cet égard, chaque année, l’équipe de Sauvage Méditerranée oeuvre aux côtés d’une vingtaine d’associations partenaires du Sud de la France. Et 2021 ne dérogera pas à la règle.
Ce mercredi 17 novembre, les inscriptions à une chasse au trésor d’envergure nationale seront ouvertes : celles pour la recherche du Déchet d’Or. Une série d’énigmes sera adressée aux joueurs ainsi que des indices à partir du lundi suivant.

@sauvage_mediterranee
Le jeu pour rassembler
Après les parures, place donc à une approche ludique pour sensibiliser le maximum de monde. Le pitch est simple : « Le Déchet d’Or est un coffre réalisé en plastique recyclé à partir de bouchons en plastique ramassés dans la nature à l’intérieur duquel se cache la nouvelle collection de bijoux upcyclés produits à partir de déchets marins de Sauvage Méditerranée pour une valeur de 500 euros et 1000 euros à offrir à une ou plusieurs associations de dépollution« , explique les membre de l’asso.

Et Sauvage n’en est pas à son coup d’essai dans le domaine. Emmanuel Laurin, son fondateur, se faisait déjà connaître en 2017 par son projet Le Grand Saphir, une nage de 120 kms entre Marseille et Toulon. Durant cette course, le nageur avait collecté des déchets trouvés sur son passage, les comptabilisait et les catégorisait avec l’appui de l’association Mer Terre à Marseille. Par la suite, on le retrouvait à la coorganisation du Grand Défi, première compétition de ramassage de déchets le 30 mai 2019, accueillant plus de 120 participants amateurs et sportifs professionnels.

« Grâce au Déchet d’Or, nous souhaitons contribuer à repenser nos manières de voir les autres déchets qui traînent sur les plages et dans les forêts, souligne »Manu ». Attirer l’œil sur le Déchet d’Or permet de prendre en compte la valeur ignorée des déchets et la nécessité de multiplier la collecte en amont et le circuit de recyclage en aval.«

Donner l’opportunité d’oeuvrer à la préservation environnementale
Cette approche militante inédite rejoint les initiatives de nombreuses autres associations et personnalités locales, à l’instar d’Edmund Platt, fondateur d’Un Déchet par Jour, qui reliait l’an dernier Marseille à Paris « pour nettoyer la France et sensibiliser à la pollution sauvage« . La marche avait duré 7 semaines et avait donné lieu à l’ouvrage L’Anglais qui voulait nettoyer la France.
Sauvage entend de son côté mettre la France entière à contribution au regard ‘un constat : dans le pays, seuls 28% des plastiques sont recyclés alors qu’il est le premier type de déchet que l’on retrouve dans l’océan ou dans la nature, selon les données communiquées par l’entreprise de recyclage Citeo. Plus de 200 000 tonnes de plastique sont déversés dans la Méditerranée chaque année.
Les intéressés ont jusqu’au 21 novembre pour s’inscrire en ligne et participer à ce grand rassemblement environnemental.
S’inscrire à la chasse au Déchet d’Or dès mercredi via le site de Sauvage Méditerranée.