Trois mois en montagne pour vivre l’expérience de la saison. Voici le défi que nous avons relevé en quittant la vie marseillaise à la découverte de la vie alpine. Face à la pénurie des saisonniers particulièrement sensible depuis le début de la crise sanitaire, quels sont les enjeux auxquels doivent aujourd’hui répondre les entreprises et instances publiques ? Reportage dans les Hautes-Alpes.
C’est sûrement la première fois que je sors mes affaires de la valise et les range aussi rapidement. Premièrement parce que j’ai toujours eu un penchant naturel pour le désordre. Deuxièmement parce que je reviens systématiquement le coeur lourd d’un périple. Pour la première fois, il me tardait de revenir dans ce petit appartement. Une trentaine de mètres carrés à tout casser que j’abhorrais au moment de mon départ, que j’idolâtrais à mon arrivée. Ça doit être ça, prendre conscience de ce qui est vraiment agréable, de ce qui est même une chance quand l’on est soumis à des conditions de vie plus contraignantes.
Rien de déplorable, bien sûr, en comparaison à ce que peuvent vivre des personnes dans le besoin. Mais suffisamment désagréable pour me mettre un peu plus de plomb dans la cervelle. Je repense à ma meilleure amie à notre arrivée dans le centre de vacances où j’allais passer une saison entière, et à sa tête en découvrant la chambrette que je partagerai en colocation. Deux lits, une armoire, le tout condensé dans une quinzaine de mètres carrés, et une salle de bain où quelques traces de moisissure semblaient s’être incrustées sur les murs.
Pas de luxe, mais au moins une garantie de logement sur la station. Et sur ce point, on ne peut pas dire que c’était chose aisée. Je passais une grande partie de mon temps, le premier mois de travail, à chercher un appartement, colocation ou pas.

« – J’ai une chambre pour 350 euros par mois, dans un T3. La deuxième chambre est occupée par l’un de mes employés.
– Ça me va parfaitement.
– Quel métier faites-vous ici ?
– Barmaid.
– Les horaires ne m’arrangent pas… Vous comprenez, le jeune homme qui est installé dans cet appartement doit parfois se lever tôt pour ouvrir le magasin, il ne faudrait pas que vous le dérangiez la nuit en rentrant tard.
– Je sais être discrète, je m’adapterai à la situation.
– Je vous tiens au courant. Un de mes saisonniers pourrait venir à la fin de la semaine et prendre le logement. Il sera donc priorisé. »
Et il le fût. Naturellement. Comme l’ensemble des patrons en stations de ski, la problématique du logement est au coeur d’une réforme totale des habitudes de travail. La crise n’y est bien entendu pas pour rien. Elle est même à l’origine d’un bouleversement qui traînait depuis plusieurs années : la pénurie des saisonniers. La raison-même qui me faisait quitter Marseille pour comprendre ce qu’il se passait réellement sur place.
Une représentation des saisonniers démodée ?
Petite, ma grand-mère m’installait devant la télé et m’initiait aux 400 coups des Bronzés, qu’ils travaillent en bord de mer ou à la montagne. Le 2e volet a toujours été mon préféré. Mais ce que je ne pouvais réaliser enfant était l’importance des rôles que tenaient ces personnages extravagants dans l’imaginaire collectif de l’époque : une bande d’amis joyeuse, des saisonniers qui partagent des moments inoubliables entre eux et avec leurs clients.
Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? La plupart a déserté. Statut précaire – car temporaire -, manque de perspectives pour l’avenir, salaires trop faibles, taux horaires trop élevés… Sans parler de la récente réforme chômage qui en déstabilise plus d’un. Les raisons de battre en retraite sont nombreux, et les jeunes (bien qu’il n’y ait pas de profil type, la pénibilité des travaux saisonniers entraîne le recrutement d’un personnel dont la moyenne d’âge se situe généralement entre 18 et 35 ans) aspirent à des conditions de travail plus avantageuses.

Car pour tenir la distance dans ce secteur, soit on baigne dedans, soit on est fait pour ça. L’un des représentants du tourisme à Marseille me l’indiquait lui-même : « Pour travailler dans le tourisme, il faut aimer cela. Toutes les formations ne changeront rien si la personne n’est pas motivée à travailler dans ce milieu. »
« Il y a des avantages, il y a des incertitudes »
Avec l’arrivée du Covid, la situation de précarité s’est renforcée pour les saisonniers qui ont été arrêtés et mis au chômage partiel. « Certains ont fait des formations pour se réorienter, il y avait un besoin de leur part à trouver une stabilité avec un CDI pour ne pas avoir à galérer comme ils ont pu le vivre avec la crise, m’explique Maureen, responsable de réception pour un établissement de Vars-les-Claux. L’hiver dernier, on n’a pas pu accueillir les vacanciers, j’avais la chance d’avoir encore des droits au chômage, sinon ça aurait été très dur. On vit avec des incertitudes. »

Du haut de ses 28 ans, Maureen fait partie du monde saisonnier depuis 5 ans. Elle a fait le choix de quitter le Nord de la France et son métier d’aide comptable pour s’installer dans les Alpes du Sud. Bientôt mère pour la première fois, elle vient d’entamer son congé maternité. D’après ses calculs, une prime financière de 900 euros lui sera allouée par la CAF. Reste à savoir si cette simulation prendra en compte les mois de chômage et lui permettra de vivre décemment sur ses semaines d’arrêt, en complément du salaire de son conjoint.
« C’est un peu l’ambivalence pour le saisonnier : soit tu travailles, soit tu te serres la ceinture. Personnellement, j’y ai trouvé d’autres intérêts. J’ai dit au revoir au métier de bureau pour retrouver le contact client qui me manquait, tout en gardant le côté administratif. » En tant que titulaire, elle a aujourd’hui des avantages salariaux qui l’ont motivée à maintenir le cap. « J’ai mon 13e mois, les chèques vacances, on m’a rapidement proposé de passer au titre de responsable. Les perspectives d’évolution sont rapides suivant les entreprises. Ça fait partie des atouts. Et, plus que tout, le cadre de vie. C’est un avantage considérable. »
De la difficulté à recruter
Un argument qu’Annabelle, directrice du centre de vacances, n’hésite d’ailleurs pas à mettre en avant pour persuader les candidats à rejoindre son équipe. Par le passé animatrice puis directrice adjointe, elle se voit cette année, pour la première fois, confier les rênes d’un établissement. « Un challenge » pour elle à la venue de l’hiver. Car la saison d’été, qui dure à peine plus de 3 mois, est plus propice à l’embauche : « C’est la période à laquelle les étudiants cherchent un job, détaille-t- elle. Mais ils ont moins d’expérience que les saisonniers d’hiver. » Lesquels sont, pour la plupart, formés aux métiers de l’animation, de la réception, de la restauration ou de la maintenance pour passer 4 à 5 mois de saison.
« J’ai dû trouver 7 nouveaux chefs de service, tout était à créer. » Reste à noter que, dans ce type de structure, la plupart des contrats sont saisonniers, soit en CDD. Le statut de titulaire n’intervient qu’après 3 saisons effectuées au sein du même organisme. Dans l’établissement de Vars, seule la direction, le chef de cuisine et le responsable de maintenance ont accès à ce titre. Depuis cinq ans, des apprentis sont accueillis pour se former dans les services et pallier ainsi au manque de saisonniers.
« J’ai eu la chance d’être entourée de personnes avec lesquelles j’avais déjà travaillé, qui m’ont suivie à Vars. Pour le reste, j’ai usé des réseaux sociaux, j’ai participé à des forums de recrutement, ça a porté ses fruits. Je mets en avant qu’il y a un cadre exceptionnel, pas tout le monde a la chance de travailler dans ce genre de paysage. Il faut aussi mentionner que le travail se fait sur une base de 35h, logé et nourri, on prête le matériel de ski, nos employés ont accès aux cours de sport et à la piscine et surtout, il y a toujours de l’ambiance. »

S’ouvrir à d’autres perspectives
Sur ce point, la réalité mise en scène dans Les Bronzés reste actuelle. En tant que barmaid, je ne saurais dire le contraire. En poste depuis décembre, il a cependant fallu attendre la levée des restrictions sanitaires pour retrouver la gaieté dans les visages et fouler la piste de danse aussi
naïvement qu’avant mars 2020. Apéros, concerts, jeux… Les animations créent une proximité entre le salarié et le client qui s’apprivoisent tout au long de la semaine. « Lisa, on a ramené du pâté artisanal, c’est mon ami qui le produit. Il faut que tu goûtes ça ! »

Le tutoiement y est facile. Et travailler derrière un bar confère quelques avantages, dont celui de capter des bribes de conversations ainsi que l’attention des vacanciers. L’un d’entre eux, père de famille, m’avait un soir confié : « Quand je vous vois tous, saisonniers, aussi épanouis, aussi soudés, je me dis que j’ai raté quelque chose. Aujourd’hui j’ai trois enfants, je ne pourrai jamais vivre ça. Oui, c’est un regret. » Faire le choix de la saison, c’est s’exposer au jugement de valeur d’une société qui prône le conformisme, la réussite sociale. Un frein supplémentaire, quoique malvenu.
Cette injonction, Mathilde a décidé de la balayer d’un revers de main. C’est d’ailleurs la première personne rencontrée sur place qui me parlait avec soulagement de son récent changement de vie, en dépit de l’avis de sa famille. Au départ étudiante en droit, la passion a laissé place à la désillusion. Elle claquait la porte l’an dernier en suivant l’exemple de sa meilleure amie, saisonnière à Orcières Merlette. « Je suis sur diplômée, j’ai enchaîné la fac, les prépas pour les écoles d’avocat… Et finalement j’en ai eu marre. Quand tu as 25 ans et que les gens bossent autour de toi, que de ton côté tu ne gagnes rien et que tu t’acharnes dans un milieu hyper concurrentiel, tu finis par désenchanter. J’ai donné des années de ma vie pour quelque chose qui ne m’attirait plus vraiment. Et quand je pense à l’avenir, c’est finalement un investissement permanent, tu cours après l’argent, tu ne vis pas vraiment. J’ai dit stop à toute cette pression sociale et parentale. En août, j’ai pris la décision de partir pour la saison d’hiver. »
Une telle vision ramène à celle d’une autre saisonnière, poussée par sa belle-mère à faire ce qui l’intéressait vraiment : « Vois les choses à 360°, ouvre-toi. » La saison serait-elle un moyen de prendre conscience de ce qui nous importe réellement ? « Le plus gros avantage, c’est de me sentir vivre pleinement, conçoit Mathilde. On rencontre de nouvelles personnes tous les jours, les gens ne se prennent pas la tête. Ça peut aussi devenir pesant de toujours être entouré mais j’avais besoin de cette ambiance-là. Pour l’instant, c’est ma première saison, je n’y vois pas trop d’inconvénients. Ça m’a convaincue de rester pour la saison d’été, mais je sais que ça n’aura qu’un temps, j’ai besoin de plus de stimulation intellectuelle. »
Les Rouges : Un reflet authentique de la vie de saisonnier depuis 1937
Chaque semaine, les drapeaux de l’ESF se dressent dans ce même bar où j’exerce. Les Rouges sont les stars des samedis soirs. Les vacanciers se pressent ici non plus pour déguster un mojito mais pour s’assurer d’avoir une place pour leurs bambins dans les cours dispensés par les monos. Vars en compte une cinquantaine dans ses rangs.
Parmi eux, Ariane, 27 ans, référente ESF. Sa fierté de représenter le groupe est palpable. Loin des clichés des saisonniers machistes, sa première réflexion est de me parler de l’avantage d’être une femme dans ce milieu. « C’est plus facile de rentrer quand tu es une fille, c’est évident. L’ESF tend à plus de mixité dans ses équipes. Bien sûr, on va se faire charrier par les mecs, mais on se fait respecter, on sait où on met les pieds. »

Seconde réflexion : le salaire. « On gagne très bien notre vie, on a des avantages financiers en station. L’été, on est amené à changer de poste, la plupart d’entre nous vont travailler sur la côte ou dans les lieux touristiques du coin. » Et à la question : « Quel est le principal avantage à être saisonnier pour l’ESF ? », la réponse est sans appel : « La tenue rouge ! (rires) Ça représente quelque chose de fort, c’est une grande famille, on fait partie de l’histoire française. Et il y a la fierté, après 4 à 10 ans de formation, d’enfin exercer. »
En moyenne, les apprentis moniteurs de ski déboursent jusqu’à 15 000 euros pour l’obtention de leur diplôme. « Il faut s’acharner. Aujourd’hui, on peut enfin revivre une saison quasi normale, on retrouve nos skieurs, on fait la fête… » À la fin du mois, la « grande famille » française se donnera d’ailleurs rendez-vous à Vars-les-Claux pour le traditionnel « Challenge des moniteurs », un événement qui rassemblera l’ensemble des moniteurs de France sur 5 jours de compétitions… Et de fêtes. « C’est un défi pour les moniteurs d’ici, il faut que l’on représente au mieux Vars, que l’on montre que nous savons accueillir chez nous. »
Saisonnier rime-t-il avec précarité ?
Si l’ESF reste l’un des acteurs les plus convoités par les touristes en pleine saison hivernale, la concurrence s’est peu à peu fait une place dans les stations de ski, à commencer par l’ESI, l’École de Ski Internationale, qui compte pas moins de 80 structures en France et en Suisse depuis une quarantaine d’années.
L’une des figures de l’ESI à Vars se nomme Pierre. Pierrot. Moustache. Reconnaissable par son look toujours décalé et authentique, par son franc-parler et par la constance de ses blagues. Il fait partie d’un groupe de 18 moniteurs et dispense des cours de ski, dont freestyle, depuis 6 ans.
« L’état d’esprit de l’ESI est plus cool, on ne se prend pas la tête et les gens sont toujours satisfaits de nos cours. Bien entendu, les clients connaissent l’ESF de réputation, mais ils savent qu’ils peuvent se diriger vers nous en cas de déception. »
Petit tacle mis à part, Pierrot est aussi l’une des personnes les plus enclines à nous parler du milieu saisonnier. Avec un père ancien moniteur de ski et connaissant la station depuis son plus jeune âge, il est le témoin de son évolution au cours du temps. « Vars a toujours été une station familiale, chaleureuse. Malheureusement, d’année en année, des établissements ferment leurs portes. Je me rappelle, avant, on faisait la tournée des bars, ça bougeait énormément. Il y avait trois boîtes de nuit, quand aujourd’hui il n’y en a plus qu’une. Il y avait aussi une patinoire qui n’existe plus. Cela devient très problématique : on fait venir des gens, on s’enrichit grâce à eux mais il n’y a pas les services auxquels ils s’attendent. C’est bien sûr dû au manque de saisonniers, c’est évident. Beaucoup ne voulaient pas se faire vacciner, d’autres ne voient pas assez d’avantages à venir travailler ici. »

Bien loin d’assimiler « saisonnier » à « précarité », le jeune homme porte un discours on ne peut plus clair quant aux conditions de travail qu’il a choisi d’assumer. « En tant que moniteur, je suis à mon compte, j’ai ma tenue et mon logement à charge, détaille-t-il. Je ne vais pas me plaindre, je suis bien payé et j’adapte mes horaires, jamais je ne me suis senti en situation de précarité. Dès le mois de mai, j’enchaîne dans le Sud de la France où je travaille comme gérant d’une boutique de de location de vélos électriques. Quand on y pense, j’ai finalement moins de vacances que d’autres qui sont en CDI dans une boîte. J’enchaîne en permanence, je ne vis sur le dos de personne. »
Employeur/employé : L’inversion du rapport de force
Cette vision du travail, nombreux sont les patrons avec lesquels j’ai pu échanger à ne plus la retrouver chez leurs salariés. C’est le cas d’Olivier, à la tête du Chalet du Torrent, un restaurant situé à quelques pas de l’office de tourisme. Depuis 2010, il retrouve à chaque saison sa clientèle varsincque et ses habitués. Si lui aussi déplore la perte d’animations en station, il m’alertait surtout sur l’inversion du rapport de force entre les patrons et les candidats au recrutement.
« Il faut partir d’un fait : avant, beaucoup de gens voulaient faire des saisons. Un skiman était un skiman, un serveur était un serveur. Tous étaient formés. Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre de faire la fine bouche, on forme même des gens sur le tas, c’est ouvert à tous. Je le vois par rapport aux CV. »
En week-ends et en soirées, Olivier peut recevoir jusqu’à 70 couverts sur deux services. Une salle comble qui atteste de la renommée de l’établissement. Et un challenge pour ce qui est de s’entourer des bonnes personnes afin de pérenniser son activité. « Je demande un minimum d’expérience : un runner doit connaître son rôle, tout comme un cuisinier. Nous sommes quatre dans l’équipe, mais je vais devoir remplacer l’un d’entre eux. »

Au jeu des chaises musicales, les employeurs sont ici les premiers à prendre les bonnes places. Fut un temps, c’était aux saisonniers de se les assurer. Les patrons avaient leur mot à dire dans toutes les situations, y compris concernant les temps de loisirs de leurs recrues. « C’est le problème : on est toujours en train de se battre en intersaison pour recruter les meilleurs profils, avoue-t-il. Personnellement, je les ai toujours logés et nourris. Avec des charges patronales en hausse depuis 2010, il y a forcément un impact sur les salaires. Finalement, pour m’assurer d’attirer les candidats, je loue un appartement à la saison pour l’un de mes cuisiniers et j’ai carrément acheté un appartement pour le second. Avant, on avait même une assurance ski, une clause dans le contrat si jamais l’employé allait skier et se faisait mal. C’était strict. »
S’ajoute à cela le manque à gagner des propriétaires en station qui cherchent aujourd’hui à tirer profit du retour à la normale. « Ils ont gonflé les prix, naturellement. S’il n’y avait pas eu le Covid, on aurait fait une saison exceptionnelle, mais il y a eu trop de déboires à ce niveau-là. »
« Il ne faut pas oublier que c’est grâce à nous que la station tourne »
Des mots qui résonnent dans la bouche de Louis. Sur le petit télésiège deux places menant au secteur de Peynier, le jeune homme s’installe à mes côtés, lors d’une de mes sessions de ski. Salarié dans une pizzeria de Vars, le Caennais d’origine semble nostalgique des années ante Covid.
« Les saisonniers perdent petit à petit tous leurs privilèges. Au départ, on payait nos forfaits 250 euros, puis c’est passé à 350. Désormais, on se retrouve à débourser 500 euros. Encore une fois, cela profite aux riches qui continuent de se gaver avec l’immobilier, il n’y a rien pour les autres. Mais il ne faut pas oublier que c’est grâce à nous que la station tourne. »
Le constat est clair, il ne laisse peu de place à un autre argumentaire. Il est commun à l’ensemble des lieux qui reçoivent chaque année, à une période donnée, un amas de touristes, et ne pourrait se limiter à cette seule expérience de terrain. Et si, finalement, la question qu’il fallait vraiment se poser était : « Prenons-nous assez soin de nos saisonniers ? »